Au-delà de leur pluralité professionnelle, au-delà des différentes méthodes qu’ils utilisent, les professionnels des SePAS et du CePAS ont tenu à mettre en évidence le commun qui caractérise leur pratique. En effet, si chaque praticien conserve une certaine liberté lorsqu’il choisit le type d’intervention qui lui semble le plus adéquat, les professionnels des SePAS et du CePAS doivent pouvoir s’entendre sur l’apport que le jeune tirera de la prestation, qu’il s’agisse d’un projet, d’un conseil, d’une information, d’une animation de groupe ou d’un travail thérapeutique.
C’est ainsi qu’il y a plus d’une quinzaine d’années, les activités des SePAS et du CePAS ont été structurées en plusieurs domaines d’activité. À partir de ce classement et d’un recentrage sur le travail par objectifs, le traditionnel rapport d’activités, en tant que description des réalisations annuelles, a progressivement cédé la place à un véritable rapport développement qualité des pratiques. Rédigé selon un vade-mecum précis et actualisé selon les besoins, ce document s’est ainsi mué en outil d’auto-évaluation et d’amélioration continue.
Le coeur de métier : l’écoute des jeunes
Depuis juin 2017, le Centre de psychologie et d’orientation scolaires a changé sa dénomination en Centre psycho-social et d’accompagnement scolaires (CePAS), le Service de psychologie et d’orientation devient le Service psycho-social et d’accompagnement scolaires (SePAS). Ces changements d’appellations reflètent un réaménagement des missions :
2016-17 a vu la nouvelle politique en matière d’orientation1 commencer à se concrétiser sur le terrain avec la mise en place progressive dans les lycées des cellules d’orientation dont le Service psycho-social et d’accompagnement scolaires (SePAS) reste un acteur clé. À l’avenir, l’orientation ne sera plus forcément la porte d’entrée principale des SePAS, puisque l’orientation sera portée par l’ensemble de la communauté scolaire, sous l’impulsion des cellules d’orientation. Ce qui demeure et demeurera au coeur de l’identité des SePAS, c’est l’écoute du jeune, au plus près de sa subjectivité et de ceux qui l’entourent, parents et enseignants. Cette écoute, et les mesures qui l’accompagnent, s’adressent à la population scolaire dans son ensemble (prévention primaire), aux groupes à risque (prévention secondaire), comme aux jeunes déjà confrontés à une difficulté particulière (prévention tertiaire).
Sur le modèle des années précédentes, la présente édition du rapport qualité se base sur les rapports élaborés selon une même grille d’analyse par les SePAS ainsi que le rapport du Centre psycho-social et d’accompagnement scolaires (CePAS). Elle analyse les pratiques de l’année écoulée telles qu’elles ont été perçues et telles qu’elles gagneraient à évoluer, à travers neuf domaines d’activités. Pour la première fois, ces domaines sont organisés en deux grandes catégories :
- les domaines thématiques qui correspondent aux missions des SePAS - CePAS :
- consultation et accompagnement
- prévention
- orientation
- précarité et autres défis sociétaux
Ils font l’objet d’une étude approfondie des tendances, bonnes pratiques et objectifs.
- les domaines transversaux, au service des finalités de l’action des SePAS - CePAS :
- collaborations externes
- participation au développement de l’école
- développement de la qualité
- communication
- administration
Ces derniers, qui ne sont pas propres au travail des SePAS, sont abordés plus brièvement, ce qui n’enlève rien à leur importance.
Tous ces domaines sont intrinsèques à une approche globale qui, tous les SePAS en témoignent, se fonde avant tout sur le travail en équipe au sein du service, dont l’interdisciplinarité constitue l’une des plus grandes richesses.
La volonté d’agir avec méthode, de documenter, dans la transparence et la concertation, de manière structurée, est partout évidente et plusieurs SePAS ont connu en 2016-17 des avancées notoires sous ces angles, grâce particulièrement aux activités formatives, source principale de la qualité croissante des pratiques.
Bonne lecture !