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Bildung am Dialog : Claude Meisch aborde le bien-être avec le terrain

Entrevues avec les services psycho-socio-éducatifs, les maisons de jeunes et la CNEL

Ces derniers mois, de nombreuses mesures ont été communiquées par le Ministère de l’éducation nationale, de l’enfance et de la jeunesse et mises en place sur le terrain. Que ce soient les directions, les enseignants, les équipes psycho-socio-éducatives, les maisons de jeunes ou les jeunes eux-mêmes, tous ont été confrontés à de nombreuses restrictions et adaptations. Un an après le début de la pandémie, tout le secteur peut se féciliter des efforts fournis pour préserver la santé physique dans le formel et l’informel. Malheureusement, on observe aujourd’hui des dommages collatéreux engendrés par la crise, notamment sur la santé mentale des jeunes mais aussi sur le bien-être des professionnels. Afin de mieux mesurer l’ampleur des réalités actuelles et d’identifier des pistes de solution, le Ministre Claude Meisch s’est entretenu ces derniers jours avec différents professionnels, mais aussi avec quelques représentants des jeunes.

Lors d'une entrevue qui a eu lieu ce lundi 8 mars, celui-ci rappelait qu’au-delà des résultats scolaires, la santé mentale des jeunes était en première ligne des préoccupations. Les professionnels des services psycho-sociaux des lycées (SePAS) ont confirmé une augmentation des demandes pour cause de crise de panique, de dépression, de peur de l’échec scolaire... Les élèves déjà vulnérables avant la crise ont d’ailleurs vu leurs angoisses s’intensifier. Rejoints lors de cette entrevue par les équipes de soutien des élèves à besoins particuliers et spécifiques (ESEB), les services psycho-socio-éducatifs ont souligné l’importance de collaborer avec les enseignants afin que le bien-être du jeune reste la priorité à tout moment du parcours scolaire. Tous se sont accordés sur la nécessité de déculpabiliser le jeune en lui rappelant que ce qu’il ressentait était parfaitement normal étant donné le contexte, et que de nombreuses aides étaient à sa disposition.

Les maisons de jeunes ont tout mis en oeuvrent pour garder le contact avec les jeunes et le favoriser entre eux. Elles ont tissé des liens précieux avec les jeunes qui s’y sentent en sécurité. Tout en faisant des propositions, les professionnels des maisons de jeunes ont demandé au Minsitre des aides et des perspectives concrètes car il devient urgent que les jeunes retrouvent une liberté d’action. D’autant qu’ils peinent à trouver leur place dans une société dans laquelle les opinions des adultes divergent. Selon eux, les jeunes redoublent de ressources qui ne demandent qu’à être exploitées. Un travail de sensibilisation doit continuer, notamment pour rassurer les parents sur les mesures prises, mais tous réclament des tests rapides et plus de moyens pour que les activitiés sportives par exemple soient à nouveau possibles et qu’un équilibre soit retrouvé.

Lors de leur rencontre avec le Ministre, les jeunes ont exprimé qu’ils se sentaient incompris, qu’ils n’avaient plus le sentiment de vivre mais seulement de fonctionner, ce qui d’ailleurs étaient attendu de leur part. Pourtant, ils disent passer à côté d’une jeunesse qu’ils ne retrouveront plus et que la motivation commence sérieusement à faire défaut. Ils affirment que la grande majorité d’entre eux respectent les mesures à la lettre car ils veulent retrouver leur vie d’avant. Claude Meisch leur a rappelé l’importance d’exprimer l’ensemble de leur ressentis auprès des adultes et professionnels qui pouvaient leur apporter un soutien moral et psychologique. Car si certains jeunes osent frapper à la porte des adultes, d’autres restent silencieux. Sans promettre la vie d’avant, le Minsitre s’est montré confiant quant à l’avenir. Il a souligné la qualité de la préparation et des interventions des jeunes lors des cet échange.

Découvrez ici un résumé de l’échange entre le Minsitre Claude Meisch et la Conférence nationale des élèves du Luxembourg (CNEL).

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